The present
painting refers to a work attributed to a successor of Paolo Veronese in the
Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Würzburg (inv. no. 2244). This painting is
comparable and complementary to a set of 6 Turkish rulers sold recently for 1,5
M€ by Sothebys (https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2022/royal-noble/the-newbattle-turks-a-set-of-6-historical?locale=en).Located
at the crossroads of East and West, the Ottoman Empire absorbed a diverse range
of influences, including Chinese, European and Persian, to produce a
distinctive and coherent artistic language throughout a range of decorative
arts. Between the 14th and 16th century, Ottoman
expansion into Eastern Europe and subsequent access to the silver mines of the
Balkans, led to a rich and skilled tradition of Ottoman silverware, tiles,
dishes and other ceramic objects.

From the 16th to 19th C the
production of decorative arts continued to flourish with the introduction of
both rococo and baroque elements signaling an increasingly open attitude to all
things European. The production of Orientalist paintings is rich in topographical
landscapes of Istanbul, genre scenes, and portraits of Ottoman notables.
Europe’s fascination with its powerful, Muslim neighbors inspired a wave of
accounts and paintings of the Ottoman world. The taking of Constantinople in
1453 by the young Mehmet II ('The Conqueror’) not only sparked this interest,
but the young Sultan himself, who invited European painters to his court, further
fueled this fashion. The period following his reign saw relations between the
Republic of Venice and its powerful neighbor reach a state of relative calm,
initiating a period of exchange and trade.

The present portrait of the Sultan, depicted in three-quarter view and wearing
a large turban and richly embroidered cloak, was directly influenced by the
painting by Paolo Caliari, called Paolo Veronese. Veronese’s original series of
fourteen portraits of Ottoman Sultans, inspired the creation of several sets
which were painted between the late sixteenth to nineteenth century. A full
set, by one of Veronese followers, is now housed in the Collection Bayerische
Staatsgemäldesammlungen, Munich (inv. no.2243) (R. Kultzen and P. Eikemeier,
Venezianische Gemalde des 15. Und 16. Jahrhunderts, Bayerische
Staatsgemäldesammlungen, München, 1971, pp.236-9).

Paintings served as important
diplomatic gifts. Notable are a set of portraits now in the Topkapi Palace,
Istanbul which were shipped from Venice to Istanbul in September 1779. These
were most likely the result of a request by the Grand Vizier Sokollu Mehmed
Pasha, who was interested in establishing a local genealogy of the Sultans, to
Niccolò Barbarigo, the Venetian ambassador in Constantinople, for such works.

Paolo Giovio (1483-1552), the
Italian historian and biographer, is also known to have owned a series of
portraits of Ottoman Sultans that he commissioned after a group of miniatures
which Barbarossa, Suleyman the Magnificent’ s admiral, gifted to a French
commander in token of gratitude in 1453. Only one painting of this series still
exists, depicting Sultan Mehmed I (now in the Museo Archeologicao, Como).

In addition to the complete sets in Munich and Istanbul, at least two
fragmentary sets of Sultan portraits exist in the Topkapi Palace, as discussed
by Filiz Çağman (F. Çağman, ‘Portrait Series of Nakkas Osman’ in The Sultan’s
Portrait: picturing the house of Osman, exh. cat., Topkapi Palace Museum,
Istanbul, 6 June – 6 September 2000, Istanbul, Işbank, 2000, pp.174-5).




Le tableau actuel fait référence à une œuvre attribuée à un successeur de Paolo Veronese dans les Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Würzburg (inv. no. 2239). Cette peinture est comparable et complémentaire à un ensemble de 6 souverains turcs récemment vendus pour 1,5 M. (https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2022/royal-noble/the-newbattle-turks-a-set-of-6-historical?locale=en). Situé à la croisée des chemins entre l'Est et l'Ouest, l'Empire ottoman a absorbé un éventail diversifié d'influences, dont chinoises, européennes et perses, produisant un langage artistique distinctif et cohérent à travers divers arts décoratifs. L'expansion ottomane en Europe de l'Est et l'accès subséquent aux mines d'argent des Balkans entre les XIVe et XVIe siècles ont donné lieu à une riche tradition d'orfèvrerie ottomane, de carreaux, d'assiettes et d'autres objets en céramique. Du XVIe au XIXe siècle, la production d'arts décoratifs a continué de prospérer avec l'introduction d'éléments rococo et baroques, témoignant d'une attitude de plus en plus ouverte à tout ce qui est européen. La production de peintures orientalistes est riche en paysages topographiques d'Istanbul, en scènes de genre, et en portraits de notables ottomans. La fascination de l'Europe pour ses puissants voisins musulmans a inspiré une vague de récits et de peintures sur le monde ottoman. La prise de Constantinople en 1453 par le jeune Mehmet II ("Le Conquérant") a non seulement suscité cet intérêt, mais le jeune sultan lui-même, qui a invité des peintres européens à sa cour, a davantage alimenté cette mode. La période suivant son règne a vu les relations entre la République de Venise et son puissant voisin atteindre un état de calme relatif, initiant une période d'échange et de commerce.
Le portrait actuel du sultan, représenté en vue des trois quarts et portant un grand turban et un manteau richement brodé, a été directement influencé par la peinture de Paolo Caliari, appelé Paolo Veronese. La série originale de Veronese, composée de quatorze portraits de sultans ottomans, a inspiré la création de plusieurs séries peintes entre la fin du XVIe et le XIXe siècle. Une série complète, réalisée par l'un des disciples de Veronese, est maintenant conservée dans la Collection Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Munich (inv. no.2243) (R. Kultzen et P. Eikemeier, Venezianische Gemalde des 15. Und 16. Jahrhunderts, Bayerische Staatsgemäldesammlungen, München, 1971, pp.236-9). Les tableaux servaient d'importants cadeaux diplomatiques. Il convient de noter une série de portraits actuellement au Palais Topkapi, Istanbul, qui ont été expédiés de Venise à Istanbul en septembre 1779. Il est très probable que ceux-ci résultent d'une demande du Grand Vizir Sokollu Mehmed Pacha, qui souhaitait établir une généalogie locale des sultans, à Niccolò Barbarigo, l'ambassadeur vénitien à Constantinople, pour de tels ouvrages. Paolo Giovio (1483-1552), l'historien et biographe italien, est également connu pour avoir possédé une série de portraits de sultans ottomans qu'il a commandés après un groupe de miniatures que Barbarossa, l'admiral de Soliman le Magnifique, a offert à un commandant français en signe de gratitude en 1453. Seule une peinture de cette série existe encore, représentant le sultan Mehmed I (actuellement au Museo Archeologico, Como).
En plus des ensembles complets de Munich et d'Istanbul, au moins deux séries fragmentaires de portraits de sultans existent au Palais Topkapi, comme en discute Filiz Çağman (F. Çağman, ‘Série de portraits de Nakkas Osman’ dans Le portrait du sultan: représentant la maison d'Osman, cat. d'exposition, Musée du Palais Topkapi, Istanbul, 6 juin – 6 septembre 2000, Istanbul, Işbank, 2000, pp.174-5).